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Des marches contre les violences faites aux femmes

Delali Sakpa
25 novembre 2019

Les violences faites aux femmes augmentent malgré les campagnes de sensibilisation en Afrique mais aussi en Europe.

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Demonstration gegen Gewalt an Frauen in Paris
Image : picture-alliance/AA/M. Yalcin

Dans un rapport de l'ONU publié en 2017, plus de 50.000 féminicides sont enregistrés partout dans le monde. En Allemagne, par exemple, un homme tente chaque jour de tuer sa partenaire ou ex- partenaire et une femme sur trois est victime de violence physique ou sexuelle. 

Demonstration gegen Gewalt an Frauen in Istanbul
Image : picture-alliance/NurPhoto/O. Dogman

Les auteurs de ces violences sont pour la plupart des hommes de tout âge, de toute origine sociale et ethnique.

En 2018, le service téléphonique d'aide aux femmes victimes de violences conjugales en Allemagne « Hilfe Telefon Gewalt gegen Frauen » a enregistré 73.400 appels et a conseillé 41.900 femmes. "Il n´existe malheureusement pas en Allemagne un concept préventif adéquat pour prévenir cette violence.

Il faut par exemple organiser plus de cours de sensibilisation dans les écoles, pour les filles comme pour les garçons, afin de parler du problème", explique Katja Grieger, porte-parole de la BFF (Association fédérale des centres de consultation pour femmes et des appels d'urgence pour les femmes). Selon elle, en dépit des efforts faits pour lutter contre ces violences, l’action préventive reste insuffisante. 

Les chiffres en Afrique sont aussi effrayants 

En République démocratique du Congo, les violences domestiques sont très répandues mais elles sont moins relayées, en raison notamment du fait que l'attention se porte surtout sur les violences sexuelles dans les zones de conflits.

Symbolbild Vergewaltigung sexuelle Gewalt Afrika
Image : picture-alliance/dpa

Pourtant, selon Le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), près de 90 % de la violence à l'égard des femmes reste domestique. 

Sandrine Lusamba est chargée la communication de l´Organisation nationale congolaise pour la défense et la promotion des droits des femmes (SOFEPADI), elle estime que les femmes ont toujours du mal à dénoncer les violences dont elles sont victimes. 

"La plus grande difficulté est de dénoncer. Parfois les victimes pensent que même si elles dénoncent, personne ne va les entendre et c'est pourquoi les violences se poursuivent." 

La Journée internationale contre la violence faite aux femmes dans le monde est ainsi une occasion de dénoncer, de parler de ces violences et de poursuivre la mobilisation pour les faire disparaître.