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EconomieAfrique

Kinshasa : les habitants se plaignent de la vie chère

Jean Noel Ba-Mweze
30 décembre 2021

En cette période de festivités, les poulets sont parmi les denrées alimentaires les plus consommées dans la capitale congolaise, mais ils sont difficilement accessibles ces derniers temps.

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Image : Ute Grabowsky/photothek/imago images

S'il y a quelques mois, les autorités congolaises avaient annoncé une baisse des prix des produits surgelés, les Kinois ne voient toujours rien venir. Tout simplement  parce que la mesure n'a jamais été appliquée. 

"Ces jours-ci, il n'y a pas de clients. Avant, nous recevions trente personnes ou bien quarante. Aujourd'hui, c’est moins de dix personnes. En tout cas, il faut que les autorités puissent baisser les prix", explique Chantal Ndelela, vendeuse des produits surgelés au marché de Mbila, dans l'est de Kinshasa.  

Des salaires toujours pas payés

Sa plainte est également partagée par Adrienne Ngalula. Cette dernière dit ne plus être en mesure de faire ses courses convenablement, faute d'argent. 

"Je préférerais acheter du poulet, mais mon mari n'a pas encore été payé. Ça me fait mal. Comment je vais faire pour manger ? L'argent n'est pas en circulation parce qu'il y a beaucoup de gens qui n'ont pas encore été payés. L'année passée, c'était mieux. Cette année il y a beaucoup de gens qui se lamentent."

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Et justement parmi ceux qui se lamentent, figure cette enseignante, Laurence Mamisa, qui se demande pourquoi le gouvernement ne pense pas au social en RDC.

"Bientôt là, ce sera la nouvelle année. Notre gouvernement nous avait promis qu'à la fin de l'année, nous allions bien manger. Mais il y a la hausse des prix. Le poulet qu'on achetait à cinq mille, ça devient sept mille, huit mille francs au moment où les parents ne sont pas payés ! Comment nous allons vivre ?"

Plusieurs produits vendus plus cher

Ce ne sont pas seulement les denrées alimentaires dont les prix sont en hausse. Beaucoup d'autres produits sont également concernés, comme le témoigne Solange Hélène, elle est fonctionnaire d’Etat. 

"Les enfants vont s'habiller or ils n'ont pas d'habits. Le pantalon que vous avez acheté dernièrement à 15.000 est à 25.000 francs congolais. C'est vraiment très difficile. Ce que vous avez acheté même à 10.000 francs, c'est à 20.000 francs aujourd’hui. Ça ne va pas. En tout cas, rien ne marche. Le président de la République doit s'impliquer pour que les choses changent", estime-t-elle.

D’autres Congolais que nous avons rencontrés se demandent, si en 2022, les autorités pourront au moins tenir leurs promesses. 

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