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L'UE dit non à Covishield et risque d'alimenter le doute

25 juin 2021

L’Union européenne ne reconnaît pas certains vaccins pourtant distribués en Afrique dans le cadre de l’initiative Covax.

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Le vaccin Covishield est notamment utilisé au Kenya
Image : Robert Bonet/NurPhoto/picture alliance

Jusqu’à présent, rien n’indique que le vaccin Covishield, fabriqué en Inde, ne serait pas efficace. Mais pour le moment, l'Union européenne. Refuse de l'homologuer. Les personnes ayant complété leur vaccination avec Covishield et reçu les deux doses de ce sérum ne pourront ainsi pas se rendre en Europe.

A (re)lire également : Vaccination anti-Covid-19 : où en est l’Afrique ?

Ce vaccin, autorisé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a pour particularité d'être développé par AstraZeneca et produit en Inde par le Serum Institute of India, sous le nom de Covishield. C’est l’un des noms commerciaux du vaccin AstraZeneca. De plus, Covishield est un vaccin distribué dans les pays en développement dans le cadre de son initiative Covax.

A priori, la molécule contenue dans le sérum est la même que celle de la suédo-britannique Vaxzevria ou Astrazeneca, autorisée dans les pays de l’Union européenne.  

C’est le même vaccin à adénovirus, aussi appelé vaccin à vecteur viral, qui emploie un virus non pathogène pour provoquer une réponse immunitaire. 

Mauvaise nouvelle pour les campagnes de vaccination

Le Covishield, en revanche, n'est pas reconnu par l'Agence européenne du médicament (EMA). Ce qui compromet l'accès à la zone Schengen de beaucoup de ressortissants des pays africains.

A (re)lire également : Les obstacles à la vaccination anti-Covid en Afrique

Cette nouvelle tombe mal pour les campagnes de vaccination dans les pays africains, estime Edem Adekpoe, le président de l’association Espoir pour l'Afrique Togo (EPA TOGO). Pour lui, "cela risque de porter un coup aux campagnes de vaccination parce que bien avant cela déjà, les gens avaient peur d'aller se faire vacciner. Avec cette information, les gens n'y iront plus (se faire vacciner) et cela va porter un coup."

En effet, une certaine partie de la population, réceptive aux rumeurs sur les réseaux sociaux et par ailleurs méfiante envers les firmes pharmaceutiques, se montre hostile à la vaccination contre la Covid-19.

Après les Etats-Unis, l’OMS réaffirme toutefois son soutien au Covishield qu’elle a homologué.

L’organisation onusienne a appelé ce jeudi l’Union européenne à reconnaître le Covishield.